Conseils par types de plantes

Saviez‑vous que selon les années et les régions du Québec, en moyenne de 65 à 100 % des besoins en eau d’un aménagement mature sont comblés par les précipitations naturelles ? Saviez‑vous aussi que 50 % de l’eau utilisée pour arroser les espaces végétalisés n’est pas utilisée par les plantes (évaporation, ruissellement, etc.) ?  Le nettoyage à l’eau des surfaces pavées ou inertes et l’arrosage de la pelouse, qui à la base est non nécessaire sauf en période d’implantation, sont en fait parmi les principales sources de gaspillage de l’eau. Voici donc quelques « bons trucs » pour éviter ces pertes.

Les vivaces et arbustes établis et matures, dont les caractéristiques correspondent aux conditions de l’emplacement (principe de « la bonne plante au bon endroit ») et qui sont paillés, ne devraient nécessiter qu’un arrosage minimal. C’estàdire, principalement les précipitations naturelles et un arrosage additionnel lors de canicules.

Pour estimer si un arrosage est nécessaire, on peut creuser la surface du sol avec une petite pelle. Si le sol est frais et humide dans les premiers 15 à 30 cm pour les vivaces et 30 à 90 cm pour les arbustes, inutile d’arroser. C’est également à ces profondeurs qu’il faut installer des capteurs d’humidité si vous souhaitez automatiser le processus. Évidemment, le type de sol et sa vitesse de drainage influencent la portion d’eau utilisable par la plante, d’où l’importance de bien connaître votre sol.

Astuce !
On n’arrose les vivaces, arbres et arbustes généralement que lors de sécheresse prolongée ou lorsqu’ils montrent des signes de stress.

La plupart des plantes annuelles et potagères doivent être irriguées régulièrement du fait qu’elles n’ont pas un système racinaire très développé. En effet, en cultivant des plantes potagères, le jardinier cherche la meilleure formule pour avoir des fruits et légumes de qualité. Elles ont donc besoin d’une bonne quantité d’eau pour croître et produire adéquatement. 

 

La période de floraison ainsi que la forte croissance de fleurs et de fruits sont également des facteurs qui influencent la demande en eau. Cette phase est critique pour les plantes, particulièrement pour les espèces potagères, dont la qualité et la quantité de production dépendent souvent d’une irrigation constante. Toutefois, les plantes potagères n’ont pas toutes les mêmes besoins en eau. Les tomates, les céleris, les concombres, les courges, les poivrons, les cerises de terre, les radis, les artichauts et les aubergines exigent beaucoup d’eau. Quant à la fraise, l’edamame, l’oignon, l’ail et plusieurs fines herbes, ils préfèrent des arrosages espacés. 

 

Bon à savoir !

Les légumes cultivés au printemps comme les laitues, les pois et les épinards requièrent très peu d’arrosage puisqu’ils profitent des sols gorgés de l’eau de fonte printanière.

Les principaux problèmes liés au dessèchement des végétaux cultivés en contenant sont causés par un volume de contenant trop petit ou par une forte exposition au soleil ou au vent. En augmentant le volume de terre, en sélectionnant le bon substrat (il doit retenir l’eau plutôt que sécher rapidement), en utilisant le bon nombre de plantes et avec une exposition au soleil adéquate, on évite d’avoir à irriguer fréquemment et abondamment.

Une sélection minutieuse des végétaux spécialement adaptés pour la culture en contenant et une belle diversité de plantes (légumes, herbes, fleurs) dans un même pot permet de tirer parti des bienfaits de l’association végétale et de réduire les apports abondants en eau puisque chaque plante puise l’eau dont elle a besoin.

Évitez de laisser le sol s’assécher complètement entre les arrosages puisque la forte concentration de tourbe et/ou de fibre de coco que contient le terreau spécifique à la culture en contenant rend très difficile la réhydratation et augmente les débordements lors de la prochaine irrigation.

Astuce !
Optez pour des contenants à réserve d’eau qui récupèrent l’eau de ruissellement et la redistribuent près des racines par temps sec.

Les arbres feuillus et les grands conifères ont souvent besoin d’eau durant les deux ou trois premières années qui suivent leur plantation. Par la suite, sauf lors de sécheresse prolongée, leurs racines sont suffisamment développées pour qu’elles puisent l’eau dans les couches profondes du sol. Plus ils avancent en âge, moins les arbustes, petits conifères et arbres ont besoin d’être irrigués. Après deux ou trois ans, les eaux de pluie suffisent généralement à leur fournir l’eau dont ils ont besoin. C’est seulement en cas de sécheresse prolongée ou en présence de signes de stress (p. ex. feuilles flétries, brûlure des feuilles, brunissement des veines foliaires, etc.) qu’ils peuvent avoir besoin d’irrigation. 

 

Bon à savoir !

À l’automne, si les pluies n’apportent pas au moins 50 mm toutes les deux semaines, il est alors important d’arroser vos conifères.

Une pelouse saine et bien implantée ne requiert que 2,5 cm d’eau par semaine environ pour bien se développer. La très grande majorité des besoins en eau de la pelouse peut être comblée par les précipitations naturelles. En effet, celles-ci peuvent satisfaire aux besoins à raison de 65 à 100 %, selon les années et les régions.

Malgré la croyance populaire, une période prolongée de sécheresse ne tue pas la pelouse mais la plonge plutôt dans un état de dormance, un mécanisme de protection qui lui permet de survivre sans apport d’eau. Elle ralentit alors sa croissance et devient jaune. Contrairement à l’usage, évitez alors d’arroser la pelouse pendant cette période afin de ne pas nuire au processus de dormance. En effet, la pelouse peut survivre de 4 à 6 semaines dans cet état sans arrosage et reprendra sa croissance naturellement lorsque les conditions météorologiques redeviendront adéquates. Cependant, si la sécheresse se prolonge au‑delà de cette période, l’irrigation devient alors nécessaire pour la maintenir en vie et éviter de perdre certaines zones de votre pelouse. 

Comment faire un entretien durable de votre pelouse ? Tout d’abord, tondez à une hauteur minimale de 8 cm afin que votre pelouse soit plus résistante à la sécheresse. En effet, plus la pelouse est haute et plus son système racinaire est profond, ce qui l’aide à combler ses besoins en eau et à résister à la chaleur. Ensuite, évitez de tondre en période de sécheresse ou de canicule. Cette bonne pratique permettra à la pelouse de conserver l’eau dans son feuillage au lieu d’en perdre par la tonte, réduisant ainsi sa consommation.

 

Bon à savoir !

Il existe sur le marché de plus en plus de variétés de gazon et d’autres types de couvre-sols résistants à la sécheresse. Renseignez-vous auprès de votre spécialiste !